Alan Capon et trois membres de son équipage lors de son service dans la Force aérienne royale. Environ 1951. Gracieusement offerte par Margaret Haylock-Capon.

Des Manchettes à l’Histoire

Alan Roy Capon (1932-2014) a légué un héritage durable pendant son temps au Lindsay Daily Post, sous la tutelle de l’éditeur Roy Wilson. Il a émigré de l’Angleterre au Canada quand il était jeune homme et a consacré sa vie à l’industrie des journaux. Capon a tenu des rôles importants au sein d’organismes communautaires, y compris la Légion royale canadienne, le canal radio CKLY et le club Kinsmen. Au cours de sa vie, Capon s’est établi comme auteur, journaliste et historien respecté.

Alan Capon. Environ 1960.

Son Enfance

Alan Roy Capon est né dans le district d’Ipswich, Suffolk, en Angleterre. Ses parents étaient Ivy Frances Felgate (1908-1960) et Henry William Capon (1904-1988) de l’Angleterre. Ils habitaient dans une maison modeste au 12, rue Sproughton, Ipswich. Alan est allé à l’école primaire Rose Hill (pour les élèves de 4 à 11 ans) dans son village. Il évoquait souvent qu’il convainquait sa mère de le garder à la maison car il était ‘malade’, pour ensuite aller au magasin général de Miss Jay acheter des timbres colorés pour sa collection avec ses quelques sous.

Son père a servi durant la Deuxième Guerre mondiale et quand Alan est allé à l’école secondaire Northgate Grammar, il y avait des alertes d’attaques aériennes fréquentes. Chaque fois, les étudiants et enseignants devaient se cacher dans des abris en périphérie du terrain de l’école. Un jour, Alan et ses copains couraient vers les abris alors qu’un chasseur allemand volait à basse altitude au-dessus de l’école, assez bas que le pilote pouvait voir les enfants en train de fuir le bâtiment, selon Alan.  

Quand il était enfant, Alan utilisait ce masque à gaz lors des alertes d’attaques aériennes en Angleterre. (1973.982.1)

Alan Capon comme adolescent en Angleterre. Environ 1949. Gracieusement offerte par Margaret Haylock-Capon.

Alan s’échappait avec joie de l’adversité et de la tension que la guerre a apportées aux Britanniques en faisant son passe-temps préféré de philatélie. À l’âge de seize ans, il publiait son propre magazine de timbres dans son village. Alan pouvait donc finalement partager les timbres uniques qu’il avait découverts avec d’autres philatélistes qui partageaient son obsession.

Voilà comment Alan s’est initié au journalisme. Avant de quitter l’Angleterre, il a travaillé pour East Anglian Daily Times. Le journal avait plus de cent ans (y compris l’incorporation d’Ipswich Express) quand Alan y a été embauché. Il travaillait aussi pour Ipswich Evening Star ainsi que pour le service de publicité de la Ipswich Co-operative Society (Société coopérative d’Ipswich).

Alan lors de son temps avec le National Service en Angleterre. Environ 1949. Gracieusement offerte par Margaret Haylock-Capon.

De la Jeunesse au Service Militaire

Le 29 juin 1949, Alan entrait dans Holywells Park à Ipswich quand il a entendu un bruit. Allant plus loin dans le parc, il a vu un avion frapper le toit d'une maison jumelée sur la rue Myrtle puis s'effondrer sur le mur du parc en détruisant des arbres. Avec horreur, il a vu « les restes du pilote qui avaient été projetés à une grande distance de l’avion ». Alan a décrit l’événement comme suit :

« J’ai quitté le parc et je suis rentré chez moi. Je n’ai rien appris de plus au sujet de cette tragédie jusqu’à ce que… »

« Je lise sur la page web du Ipswich Evening Star, 51 ans plus tard, qu’une plaque avait été dédiée au pilote de 27 ans, le commandant d’escadron Anthony Roscoe Towne Beddow. Il avait fait de son mieux pour diriger son avion endommagé vers le parc pour éviter les maisons. »

Alan Capon et trois membres de son équipage lors de son service dans la Force aérienne royale. Environ 1951. Gracieusement offerte par Margaret Haylock-Capon.

Négatif original de la collection personnelle de l’éditeur Alan Capon pris lors de sa carrière avec le Post. 2 juillet 1972.

Seulement six ans plus tôt, cette même rue a subi une attaque aérienne par un chasseur allemand lors de la Deuxième Guerre mondiale. Les deux événements ont eu lieu à quelques mètres l’un de l’autre. Cet événement intense a vraisemblablement décidé Alan à se joindre à la Force aérienne royale ou il en a peut-être été témoin lors de son service. Il a servi quelques années avant de s’engager dans l’Auxiliaire de l'Aviation royale du Canada.

l’Immigration au Canada

Alan Capon a marié Jean Brailsford en septembre 1953 dans son village natal d’Ipswich à l’âge de 20 ans. Quatre ans plus tard, Alan et sa famille de trois ont émigré de l’Angleterre. Ils se sont rendus à New York aux États-Unis à bord d’un avion de Trans World Airlines et ils ont ensuite franchi la frontière du Canada. Il a été embauché par le service de publicité de Robert Simpson Company où il a aidé à conceptualiser le célèbre Simpson-Sears Christmas Wishbook (catalogue de Noël) à Lindsay.

Simpson-Sears. Négatif original de la collection personnelle de l’éditeur Alan Capon pris lors de sa carrière avec le Post. 28 mars 1963.

Négatif original de la collection personnelle de l’éditeur Alan Capon pris lors de sa carrière avec le Post. Jean, Dawn, et Susan Capon. Environ 1960.

Sa carrière de journaliste s’est lancée plus tard, mais ces expériences ont préparé la voie de son avenir comme journaliste. Sa femme et lui ont eu deux enfants; cependant ils se sont divorcés au début des années 1970.

Avant le Post

Alan habitait à Minden en Ontario en 1962 et 1963. Pour laisser sa propre marque sur son pays d’adoption, il a établi le journal Minden Progress le 30 janvier 1963 avec une équipe de six employés. Avant cela, le journal jumeau du Haliburton County Echo, le Minden Recorder, n’avait pas réussi dans cette région, donc il y avait une lacune à l’endroit des histoires et mises à jour de Minden. Le journal n’avait pas de siège social, seulement une case postale à Minden.

Une fois les histoires recueillies des gens de Minden et tapées, elles étaient envoyées à Stevens’ Print Shop (imprimerie de Steven) à Fenelon Falls pour être imprimées ensemble. Les journaux étaient renvoyés à Minden sur un autobus tardif au domicile d’un des employés, d’habitude le vendredi soir. Ensuite, on pliait les journaux et on y apposait des étiquettes découpées à la main, ce qui prenait jusqu’à 3 heures du matin.

La première édition du Minden Progress, établi par Alan Capon et ses employés. 30 janvier 1963.

Les journaux étaient livrés au bureau de poste avant 8 heures le samedi matin. Parfois les employés avaient besoin de l’aide de leur famille dans ce processus. Un ancien employé du Progress s’est rappelé des maintes soirées où ils étaient trempés d’encre.

Le journal était imprimé deux fois par mois. L’édition initiale a été publiée le mercredi 30 janvier 1963. La manchette était « It's Carnival Time! »  (C’est le carnaval!)

Minden Carnaval. Négatif original de la collection personnelle de l’éditeur Alan Capon pris lors de sa carrière avec le Post. Environ 1964.

VII. Un Nouvel Éditeur Arrive au Lindsay Daily