Biographie

Les sœurs Laidlaw et leurs collections

Jean Ballantyne Shields (1908–1994)

La était directrice de maisons de vacances et garde-malade. Elle a aidé à établir le développement de logements à Indian Point. 

Silhouette de Jean Shields, environ 1950 (miroir). 14 x 18 cm. 2009.5.1b

En 1951, Jean a marié Charles Louis “Charlie” Shields (1895–1968), un vétéran de la Première guerre mondiale et diplômé de l’université McGill qui était aussi propriétaire d’Indian Point, une région près de Coboconk. Ils n’ont jamais eu d’enfants.

Une fois le développement à Indian Point terminé, Jean a loué leurs propriétés à ses amis et connaissances.

Marjorie Middleton Woodrow (1910-2006)

Silhouette de Peggy Woodrow, environ 1950. 14 x 18 cm. 2009.5.1a

La était une hôtesse gracieuse et assistante de médecin.

En 1944, Peggy a marié Dr. William Arthur “Art” Woodrow (1906-1975), un docteur et chirurgien.

Peggy était assistante au cabinet médical de son mari et durant leur temps libre, ils aimaient recevoir. Ils n’avaient pas d’enfants.

Après la mort d’Art, Peggy a contribué aux établissements et événements de patrimoine. Vers le milieu des années 1990, elle a reçu une distinction pour son bénévolat à la Victoria County Historical Society, l’organisme qui a fondé ce musée.

Oeuvres variées des collections de Jean et Peggy. Plus de détails et d’identifications ci-dessous.

Les sœurs Laidlaw ont vécu toute leur vie dans le comté de Victoria.

Jean et Peggy sont nées à Fort Ranch, Kirkfield. Leurs parents étaient James William Laidlaw (1862–1951) et Mary Anne Campbell Laidlaw (1871–1951). Plus tard, leur famille a déménagé à 20, rue Russell Est à Lindsay.

Peggy est restée à cette adresse jusqu’à ce qu’elle soit adulte alors que Jean a déménagé à Coboconk.

La vue de 20, rue Russell Est en hiver. 8 x 13 cm. 2009.3.1a

Les collections de Jean et Peggy brossent un portrait de leurs goûts individuels ainsi que de l’influence de leur famille. La prospérité et l’importance de leur famille ont déterminé le cours de la vie des sœurs Laidlaw et leur a permis de collectionner.

George Laidlaw (1828–1889), le grand-père de Jean et Peggy, était un immigrant de l’Écosse, promoteur de chemins de fer et éleveur, qui a fait fortune au Canada. Il a acheté un ranch de 5 000 acres à Bexley, où Jean et Peggy sont nées. Grâce à George, les sœurs avaient sans doute accès à la richesse intergénérationnelle.

George Edward “Billy” Laidlaw (1860–1927), le fils de George Laidlaw et l’oncle de Jean et Peggy, était un archéologue et collectionneur.

Il est mort alors que les sœurs n’étaient qu’adolescentes, mais son habitude de collectionner a sûrement eu un impact sur les sœurs. Jean et Peggy ont donné leurs collections entières à des musées, pareillement à leur oncle qui avait fait de même il y avait bien des années.

Les sœurs Laidlaw se sont bien mariées: Jean à un propriétaire de terres et d’entreprises et Peggy à un docteur de la région.

Jean et Peggy ont vécu des vies similaires.

Les deux sœurs se sont mariées tard dans la vie, n’ont pas eu d’enfants et ont survécu à leurs maris d’un quart de siècle.

Les deux ont passé leur vie dans les Kawartha Lakes. Les deux ont aussi légué leurs collections à des musées locaux, les divisant à parts égales entre la KLMA et un autre musée de la région.

Nous avons bien plus d’informations sur les collections des sœurs que sur les sœurs elles-mêmes.

En fait, ce sont les objets que Jean et Peggy nous ont laissés qui nous permettent surtout de les connaître.

Inspirés par les objets contenus dans leurs collections et le peu d’informations biographiques à notre portée, nous pouvons envisager leur vie en contemplant les objets qui leur donnaient plaisir.

Jean Shields (née Laidlaw) faisait la collection des céramiques aux motifs floraux, des designs inspirés par l’Asie de l’Est, et les accents bleus cobalt et oranges.

La plupart des céramiques de Jean sont décorées de sérigraphies. Ces objets sont peints à la main et ornés de détails complexes et minutieux.

Vase décoré d’une scène chinoise peinte à la main (1 de 2). Peut-être de Lowestoft, Angleterre, 1757-1802 ou de la Chine, 1700-1800. Hauteur de 13 cm. 1994.1.93

La collection de Jean était plus vaste et éclectique que celle de sa sœur.

Elle incluait des céramiques, des lithographies Currier & Ives et des gobelets de verre ornés de motifs.

Détail de 1994.1.58

Cafetière en étain. Shaw & Fisher, Sheffield, Angleterre, environ 19th siècle. Hauteur de 24 cm. 1992.23.30

Pichet de crème, homme avec animaux peints à la main et manche de métal recouverte de rotin. Peut-être Lowestoft, Angleterre, 1770-1802, ou Japon, 1700-1800. Hauteur de 10 cm. 1994.1.95

Elle collectionnait aussi des théières, des cafetières et des assiettes d’étain ainsi que des céramiques monochromatiques.

Théière en étain avec motif de roses/fleurs. Fabricant inconnu, peut-être de l’Angleterre, environ 19e siècle. Hauteur de 19 cm. 1992.23.29

Peggy Woodrow (née Laidlaw) collectionnait de la verrerie rouge, jaune et transparente sous plusieurs formes et ornée de motifs variés.

La collection de Peggy était plus petite et thématique que celle de sa sœur.

Porte-allumettes de verre ambré sous forme de chaudron. Burlington Glassworks, Hamilton, Ontario, 1880. Hauteur de 2,5 cm. 1975.792.1

Sa collection nous offre de la verrerie groseille, rubis et transparente, ainsi que des lunettes.

Elle a aussi collectionné de la verrerie ambrée, des bouilloires en cuivre, des bougeoirs en laiton, des meubles et de l’équipement médical hérité de son mari.

Tasse de verre ambré “Our Girl”. Fabricant inconnu, É-U, 1880. Hauteur de 8 cm. 1975.824.1

Urne à café en cuivre ornée d’un motif grec. Fabricant et pays inconnus, environ 1850. Hauteur de 30 cm. 2006.322.15

Bougeoir en cuivre “The King of Diamonds”. James Clews and Sons, Birmingham, Angleterre, 1897-1939. Hauteur de 32 cm. 2006.322.11f

Contrairement à la plupart des objets décoratifs des sœurs Laidlaw, ces articles dépeignent des figures mythologiques et historiques faciles à identifier.

D’une certaine façon, ils représentent les goûts distincts de Jean et Peggy: Jean semblait préférer tout ce qui était victorien alors que Peggy semblait avoir un penchant plus austère, presque architectural, et saupoudré d’influences classiques.

Buste en marbre de la déesse, Diane. Italie, environ 1850. Don de Peggy Laidlaw. Hauteur de 41 cm. 2000.12.1

Détail d’un petit-point de la jeune Reine Victoria. Date, fabricant et pays inconnus. Don de Jean Shields. 52 x 70 cm. 1994.8.4

Verre de canneberge tourné avec une fille en équilibre sur des rochers et la main levée dans l'air, vers les années 1970-1980. 7 cm de hauteur. 2006.322.18

Bol à punch ou compote en verre ambré avec couvercle, motif ‘Daisy with Cross Bar’. Peut-être de Burlington Glassworks, Hamilton, Ontario, environ 1880. Hauteur de 26 cm. 1975.757.1

  • Qu’est-ce que les objets peuvent nous dire au sujet des gens qui les collectionnent?

  • Comment connaissez-vous Jean et Peggy à travers ces objets?